Published on [Permalink]
Reading time: 4 minutes

Swann’s Way, paragraph 13

After dinner, alas, I’d soon be obliged to leave Maman, who’d stay to chat with the others, in the garden if the weather were fine, in the little salon where everyone retired if the weather instead were bad. Everyone, that is, except my grandmother, who thought “it’s a pity to stay shut in in the country” and who’d have incessant discussions with my father, on days it rained too hard, when he’d send me to read in my room instead of my staying outside. “That’s hardly the way to make him robust and energetic,” she’d say sadly, “above all this child, who so badly needs to develop some strength and will.” My father would shrug his shoulders and examine the barometer, as he loved meteorology, while my mother, avoiding making noise so as not to disturb him, watched him with tender respect, but not too fixedly, not aiming to pierce the mystery of his superiority. Yet in every kind of weather, even when a storm would rage and Françoise had hurried in the precious wicker chairs for fear they’d get wet, you’d see my grandmother in the deserted, rain-lashed garden, scooping back her disorderly gray locks so her face could better drink in the wholesome wind and rain. She’d say, “Finally, some fresh air!” and tromp along the soggy paths—too symmetrically aligned for her liking by the new gardener, who lacked any feeling for nature and whom my father would have asked since morning if the weather would clear—with her avid, jolting little steps, subject to the diverse movements stirred in her soul by the intoxicating storm, by the power of health, by the stupidity of my education and the symmetry of the gardens rather than by the desire, unknown to her, to keep her plum skirt free of mud, under which she’d disappear to a height that for her chambermaid was always a despair and a problem to solve.

Après le dîner, hélas, j’étais bientôt obligé de quitter maman qui restait à causer avec les autres, au jardin s’il faisait beau, dans le petit salon où tout le monde se retirait s’il faisait mauvais. Tout le monde, sauf ma grand’mère qui trouvait que «c’est une pitié de rester enfermé à la campagne» et qui avait d’incessantes discussions avec mon père, les jours de trop grande pluie, parce qu’il m’envoyait lire dans ma chambre au lieu de rester dehors. «Ce n’est pas comme cela que vous le rendrez robuste et énergique, disait-elle tristement, surtout ce petit qui a tant besoin de prendre des forces et de la volonté.» Mon père haussait les épaules et il examinait le baromètre, car il aimait la météorologie, pendant que ma mère, évitant de faire du bruit pour ne pas le troubler, le regardait avec un respect attendri, mais pas trop fixement pour ne pas chercher à percer le mystère de ses supériorités. Mais ma grand’mère, elle, par tous les temps, même quand la pluie faisait rage et que Françoise avait précipitamment rentré les précieux fauteuils d’osier de peur qu’ils ne fussent mouillés, on la voyait dans le jardin vide et fouetté par l’averse, relevant ses mèches désordonnées et grises pour que son front s’imbibât mieux de la salubrité du vent et de la pluie. Elle disait: «Enfin, on respire!» et parcourait les allées détrempées,—trop symétriquement alignées à son gré par le nouveau jardinier dépourvu du sentiment de la nature et auquel mon père avait demandé depuis le matin si le temps s’arrangerait,—de son petit pas enthousiaste et saccadé, réglé sur les mouvements divers qu’excitaient dans son âme l’ivresse de l’orage, la puissance de l’hygiène, la stupidité de mon éducation et la symétrie des jardins, plutôt que sur le désir inconnu d’elle d’éviter à sa jupe prune les taches de boue sous lesquelles elle disparaissait jusqu’à une hauteur qui était toujours pour sa femme de chambre un désespoir et un problème.

N o t e s

His superiority. Proust wrote, “ses supériorités” (plural). This becomes, in Scott Moncrieff, “his superior mind,” and in Davis, “superior qualities.” Proust does not say specifically what is superior about his father, only that it is a mystery.

Her avid, jolting little steps. Proust wrote “son petit pas enthousiaste et saccadé.” The word saccadé connects his grandmother to the movements of Golo’s horse in paragraph 11.